Un peu d’histoire
C’est aux premiers Jeux Olympiques d’hiver à Chamonix (France) en 1924 que le ski de fond, sur 18 et 50 km, fut introduit au programme olympique. Les Jeux Olympiques d’Oslo (la Norvège) en 1952 voit pour la première fois l’introduction d’une épreuve féminine sur 10 km. La première championne olympique de ski de fond fut la skieuse soviétique Lyoubov Baranova (Kozyreva). Dans les années qui suivirent, le programme olympique évolua, de nouvelles distances et de nouvelles formules firent leur apparition, mais l’événement le plus marquant eut lieu en 1988 au Canada, lorsque fut introduit l’épreuve de style libre aux Jeux olympiques de Calgary. L’année 2002 vit également des changements importants lorsque les Jeux de Salt Lake City officialisèrent le départ groupé. C’est également au cours des Jeux de Salt Lake City que le sprint fit son apparition.
Le ski de fond en Russie
Il est coutume de considérer le 29 décembre 1895 comme la date de naissance du ski de fond en Russie. On assista alors à l’ouverture en grandes pompes de la première organisation chargée d’organiser le développement de ce sport en Russie : le Club Moscovite des Skieurs. Le premier championnat de Russie de ski de fond eut lieu le 7 février 1910 sur une distance d’environs 32 km et fut remporté par Pavel Bytchkov. 42 athlètes Russes sont rentrés médaillés des Jeux olympiques d’hiver depuis leur création. Les plus médaillés sont les athlètes : Lyoubov Egorova — six fois médaillée, Larissa Lazoutina — 5 médailles d’or, Nikolaï Zimyatov, Galina Koulakova, Raïsa Smétanina — 4 médailles d’or chacun, Eléna Vyalbé — 3 fois médaillée.
Le ski de fond tel qu’il existe a l’heure actuelle
Le programme des Jeux Olympiques d’hiver compte 12 épreuves différentes de ski de fond : Six épreuves masculines et six épreuves féminines dont des courses individuelles, des courses avec départ groupé (ou mass start), le skiathlon, une course de relais et un sprint individuel et en équipe.
Au cours des courses individuelles, les skieurs prennent leur départ toute les 30 secondes. Celui qui parcourt la distance le plus rapidement est déclaré le vainqueur. Les participants partent dans l’ordre inverse de leur classement de la saison, les skieurs ayant obtenu les meilleures place au cours de la saison partent les derniers. Le skieur qui se fait doubler par autre doit lui laisser la priorité car elle revient au skieur le plus rapide. Aux Jeux Olympiques d’hivers et en style classique, les hommes parcourent 15 km et les femmes 10 km.
Aux courses avec départ groupé, tous les participants prennent leur départ en même temps. Entre 60 et 80 athlètes se mettent en rang de 7 à 11 personnes et partent au signal de départ. Cette formule est semblable aux courses de vélo lorsque les coureurs mettent en place différentes tactiques au cours de la course et finissent en sprint. L’épreuve de style libre est masculine et féminine : les hommes parcourent une distance de 50 km, les femmes 30 km. L’utilisation de pistes circulaires relativement courtes permet aux spectateurs de voir passer les athlètes toutes les 10-12 minutes. Le premier qui atteint la ligne d’arrivée est déclaré vainqueur. Il n’est pas rare de voir une dizaine de skieurs en sprint final avant la ligne d’arrivée, dans ces cas-là on recourt à l’utilisation d’un photo-finish.
Le skiathlon est l’une des épreuves de ski de fond les plus intéressantes : La première moitié de la course est effectuée en style classique sur des skis standard après quoi les coureurs entrent dans un stade, enfilent des skis de course et terminent en style libre. Le chronomètre ne s’arrête pas lorsque les coureurs changent de skis, comme pour les ravitaillements de Formule 1. Le premier à passer la ligne d’arrivée est déclaré vainqueur du skiathlon. Les hommes courent sur deux fois 15 km (sur ne piste de 3,75 km) dans chaque style (pour une distance totale de 30 km), les femmes courent sur deux fois 7,5 km (sur une piste de 2,5 km) pour une distance totale de 15 km. La piste est disposée de telle sorte que les coureurs passent plusieurs fois par le stade.
L’épreuve de sprint individuel commence par un phase de qualifications au cours de laquelle les coureurs partent toutes les 15 secondes et parcourent un piste de 1,2-1,3 km (pour les dames) ou 1,4-1,6 km (pour les messieurs). Les 30 premiers participants sont qualifiés pour les quarts de finale. En quart de finale, demi-finale et en finale, les coureurs prennent leur départ par groupe de 6. Les deux premiers de chaque course sont qualifiés pour la course suivante ainsi que deux participants dits " lucky losers " ayant obtenu les meilleurs temps parmi les troisièmes et les quatrièmes. La finale est disputée par 6 coureurs qui concourent pour la médaille d’or.
Le sprint en équipe se déroule comme un relais d’équipe composé de deux coureurs qui parcourent une distance de 1,5 km trois fois chacun, ce qui fait 6 étapes en tout. Les épreuves commencent par une demi-finale à laquelle participent de 10 à 15 équipes, les 5 premiers de chaque demi-finale sont qualifiés pour la finale. Les athlètes transmettent le relais dans une zone spécialement délimitée par des cercles (dans le stade) en tâchant de ne pas gêner les autres équipes. La disposition des équipes au départ est celle que l’on utilise lors des départs groupés en flèche. La course de relais est l’une des épreuves les plus passionnantes car on voit clairement le leadership de chaque équipe passer d’une personne à l’autre, le tout en maintenant une vitesse très soutenue. L’équipe qui passe la ligne d’arrivée en première après avoir fini les 6 étapes remporte l’épreuve.
Les équipes en course de relais sont composées de quatre coureurs. Les coureurs effectuent la première et la seconde étape en style classique et la troisième en style libre. Le parcours fait 5 km pour les dames et 10 km pour les messieurs. Le départ de la course de relais est groupé. Le relais est transmis dans une zone spécialement délimitée du stade où les participants se touchent. L’équipe qui passe la ligne d’arrivée en première après la quatrième étape remporte l’épreuve.
Equipement
- Les bottines utilisées pour le ski de fond en style classique ressemblent à celles utilisées pour la course. Les bottines de style libre sont plus rigides ce qui permet d’adopter une position plus stable de la cheville. Les attaches permettent de fixer les bottines aux skis.
- les bâtons de skis en style classique arrivent à peu près au niveau des aisselles. Pour le style libre, on utilise des bâtons plus longs lesquels peuvent arriver au niveau des épaules ou du menton. Les bâtons sont en général faits dans un mélange de fibres de verre et fibres de carbone.
- Les skis doivent permettre de balancer le poids du skieur de manière optimale et d’avancer plus vite.
- le graissage des skis est de deux types différents : pour glisser et pour se retenir (pour que les skis ne glissent pas en arrière lorsque l’on pousse en style classique). Le choix se fait en fonction de la qualité de la neige, des conditions météo, du taux d’humidité et d’autres paramètres.
- les combinaisons des skieurs sont faites dans des tissus extensibles (lycra) qui permet de réduire sensiblement la résistance de l’air durant la course.